Communiqué de presse officiel

LES CAVISTES… PLAISIR DEFENDUS, OU L’ART DE REUNIR LES PRODUCTEURS DU TERROIR, LES CONSOMMATEURS QUEBECOIS ET LA FILIERE AGRO-TOURISTIQUE DU QUEBEC

Montréal, le 2 octobre 2013 – C’est au cœur du bistro chaleureux Vices & Versa, dédié à la découverte des micro-brasseries québécoises, que l’économiste et professeur d’économie à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Frédéric Laurin, a procédé au lancement d’une nouvelle série de capsules vidéos mettant en vedette des cavistes passionnés et dynamiques situés un peu partout en Europe. Monsieur Laurin, en illustrant une toute autre expérience de la dégustation et de la découverte des vins et alcools, espère susciter l’intérêt des consommateurs québécois pour ce type de petites boutiques afin d’ouvrir le débat sur les lois régissant la vente et la distribution des produits alcooliques au Québec.

Au-delà de la dégustation, un caviste, c’est la joie de se faire raconter des histoires, d’aller à la rencontre des producteurs et des terroirs. C’est le plaisir de la découverte du petit produit typique et surprenant. C’est la poésie des mots de la dégustation et la joyeuse expérience de discuter avec des commerçants désireux de partager leurs connaissances et leur passion. Or, selon la Loi sur les infractions en matière de boissons alcooliques du Québec, « la notion de cavistes est un fruit défendu, explique celui qui est à l’origine de la série Les cavistes… plaisirs défendus, Frédéric Laurin, et c’est bien dommage connaissant l’engouement croissant des québécois pour la gastronomie et les produits du terroir. »

Autoriser de petites boutiques de vin à importer, distribuer et vendre librement

Dans un ouvrage intitulé Où sont les vins ? (Éditions Hurtubise, 2009), Frédéric Laurin expose plus largement le problème de la distribution des vins et alcools au Québec et du manque de diversité de vins vendus dans la province. L’économiste propose une libéralisation partielle du marché québécois. « Selon les lois en vigueur au Québec, un producteur du Québec doit vendre ses produits à même son lieu de production ou dans un marché public, ce qui diminue grandement l’accessibilité aux consommateurs. Cette situation a pour conséquence de freiner le développement de la filière viticole québécoise. L’une des solutions envisageables serait la création d’un réseau de petites boutiques dédiées à nos produits québécois. »

Dans une étude réalisée en mars 2012, M. Laurin mesure l’impact d’une telle proposition sur les finances du gouvernement du Québec. En comparant les ventes de produits québécois à la SAQ (moins de 1 %) versus celles des produits locaux de l’Ontario dans le réseau ontarien (avoisinant les 10 %), l’économiste arrive à la conclusion qu’une augmentation de 2 à 3 % permettrait d’engendrer des retombées économiques de l’ordre de 45 M$ par année (sans compter les retombées directes estimées à 63 M$ pour les producteurs) de créer quelque 350 emplois et de générer 2 M$ par année en revenus de taxes et d’impôts au Québec. Un marché partiellement libéralisé devrait, grâce à un meilleur accès aux clients, favoriser nettement la vente de vins et alcools du terroir québécois et ainsi permettre le développement de tout le secteur agro-touristique.

« Mais au-delà de ces considérations financières, le marché québécois est aujourd’hui mûr pour l’ouverture de petits cavistes, dirigés par des gens enthousiastes et connaisseurs. C’est une autre expérience du vin et de l’alcool qui est ici proposée », conclut l’économiste désireux d’amener, grâce à la série de capsules vidéos Les cavistes…plaisirs défendus, les consommateurs à voyager dans toute la diversité des vins et des alcools.

Pour visionner les capsules vidéos « Les cavistes…plaisirs défendus » : www.leplaisirdescavistes.ca . Les études réalisées par l’économiste Frédéric Laurin sont accessibles sur son site web au fred.leplaisirdescavistes.ca.

 

Source :         Martin St-Pierre

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